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Rencontre culinaire et littéraire


Le 25 avril, à la veille du week-end de pâques, une trentaine de personnes se retrouvent dans les locaux de l’Abreuvoir, littéraire, musical et artistique pour des ateliers chocolat et écriture.

L’accueil se fait par le salon où les poètes s’affairent à affranchir, cacheter des cartes postales pour leur excursion dominicale. Quand l’atelier chocolat commence, la foule se retrouve autour des fourneaux et les plus curieux, les jeunes enfants surtout, prennent une petite pause avec le cacao pour taper quelques mots à la machine, essayer les plumes et laisser une trace aux courriers prêts à partir.


Bientôt, les participants de l’atelier d’écriture quittent la maison pour leur balade épistolaire. Comme on part en voyage, ils commencent par disperser leurs poèmes dans les boîtes aux lettres du quartier de l’ancienne gare. Autour d’eux les trains, les métros, les tramways et les voiturent passent à toute vitesse, sans les prendre ils sont déjà loin, s’inventent des histoires, racontent le monde en clownerie et en végétation, notent leurs sensations. Ils s’arrêtent dans les recoins du paysage, les plis du monde, comme sur les pages cornées dans l’histoire de Vénissieux. Après la gare et la station de métro, les écrivains traversent la bambouseraie et gagnent les jardins ouvriers. Envers et contre la dissolution du syndicat qui protégeait l’endroit, quelques vénissian continuent à les cultiver comme ils l’ont fait depuis des années. Dans les plantations se dispersent d’étonnantes discussions et de déroutantes rencontres. Les facteurs en laissent quelques traces dans les boîtes aux lettres des voisins des maisons murées, là où les enfants tracent à la craie sur le sol des dessins qui se dispersent en poussière. Le monde palpite étrangement dans ce quartier où l’abandon côtoie de très près la tranquille effervescence de la vie quotidienne.



La balade s’achève sous la pluie dans un champ de jonquille. Un poète est perché sur une ruche, un autre a les pieds dans la terre humide. L’encre commence à se diluer dans l’averse. Il est temps de rentrer. L’odeur de chocolat embaume toute la maison, les parents et les grands-parents viennent récupérer les enfants et les adolescents autour d’une boisson : ça discute joyeusement, ça brasse les générations, et ça échange simplement des lectures, des histoires et des envies. Chacun repart avec des saveurs et des couleurs plein les mains. Il fallait l’Abreuvoir Littéraire Musical et Artistique pour faire une si belle part à la cuisine et pour sortir les écrivains de leur repli littéraire, pour donner à vivre ce si doux frisson familial et donner lieu à cette rencontre fascinante.










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